1. Introduction Cet article sera assez court pour revenir sur un point de vocabulaire de la couleur : les trois termes tonalité, pureté et intensité. Ces trois qualificatifs permettent à eux seuls de définir l'état d'une couleur. 2. Explicitations Comme vous...

Vocabulaire des couleurs : tonalité, pureté, intensité
1. Introduction
Cet article sera assez court pour revenir sur un point de vocabulaire de la couleur : les trois termes tonalité, pureté et intensité. Ces trois qualificatifs permettent à eux seuls de définir l’état d’une couleur.
2. Explicitations
Comme vous avez pu le remarquer avec l’image ci-dessus, il s’agit simplement des réglages de teinte, saturation et de luminosité, la seule différence est le qualificatif que l’on peut mettre derrière.
La tonalité : « C’est la longueur d’onde dominante. De cette longueur d’onde provient la sensation générale de couleur. On l’appelle également « teinte ». En anglais, on la nomme « hue« . »
La pureté : « C’est une couleur monochromatique non mélangée de lumière blanche, c’est-à-dire non mélangée d’autres couleurs. On parle de couleur « pure », « saturée« , spectrale » ou « spectrique« . Le facteur de pureté est également appelé « saturation« , « chroma » en anglais. »
L’intensité : « Chaque couleur possède sa propre intensité. C’est la puissance de son « flux lumineux« . En anglais, l’intensité est nommée « value« . »
Je tire ces définitions d’un manuel qu’un professeur m’a gentiment photocopié à l’époque du BTS (cependant, le nom du livre n’est pas indiqué en pied ou en en-tête de page, désolé). Ce qu’on peut déduire de ces définitions est que :
- le facteur de tonalité est la teinte ;
- le facteur de pureté est la saturation ;
- le facteur d’intensité est la luminosité.
Ainsi, pour définir une couleur, nous allons utiliser plutôt les termes tonalité, pureté, intensité pour lesquels nous pourrions dire d’une couleur qu’elle est rouge, impure et sombre. A contrario, leur facteur respectif peut s’exprimer avec des unités. La teinte peut s’exprimer en degré, les deux autres en pourcentage. La teinte, la saturation et la luminosité sont conscrits sur une échelle numérique. On se sert des mathématiques pour les définir et les modifier.
Ainsi avec le modèle TSL (ou HSL), le rouge précisé plus tôt pourrait être une teinte de 0º pour 20% de saturation et 10% de luminosité soit un code RVB 66, 36, 36. En hexadécimal RVB : 422424.
L’intérêt premier est la précision évidemment. Cependant, pour se comprendre il sera peut-être plus intéressant avec un néophyte de la couleur d’utiliser des termes concordant avec la tonalité, la pureté ou l’intensité qui feront appel à des notions plus communes autour des couleurs. D’expérience, ces qualificatifs sont plus pertinents pour échanger à propos de l’image dans sa globalité, en terme de ressenti. Par exemple : le réglage de contraste qui va influer sur la dynamique de l’intensité de l’image.
3. Les Echelles
L’échelle de l’intensité et celle de la pureté sont linéaires :
ROUGE
Echelle d’intensité

Echelle de pureté

VERT
Echelle d’intensité

Echelle de pureté

BLEU
Echelle d’intensité

Echelle de pureté

On notera, sur les échelles de pureté, une nuance de gris différente selon la couleur rouge, verte ou bleue. Cela est dû à la proportion utile de chaque couleur pour produire du blanc (Y = 0,33R + 0,5V + 0,16B). Une fois désaturé, le vert aura l’intensité de gris la plus forte, suivi du rouge, enfin le bleu.
Quant à l’échelle de tonalité, elle sera radiale, définie selon un angle. Il est possible de combiner l’échelle radiale de tonalité avec l’échelle linéaire de pureté ou d’intensité :
Tonalité
Echelle radiale

Tonalité + Pureté
Echelle radiale + échelle linéaire

Tonalité + Luminosité
Echelle radiale + échelle linéaire

Il est nécessaire que l’échelle tonale soit radiale. Si la tonalité s’exprimait avec une échelle linéaire, alors il faudra ne représenter que le spectre visible des couleurs pour être pertinent allant du rouge avec une longueur d’onde ≈780nm jusqu’au bleu ≈380nm. Les couleurs entre le rouge et le bleu (en haut à droite de la roue chromatique) sont ce que les physiciens appellent « la ligne des pourpres » (cf : CIE 1931 ou diagramme de Maxwell). Contrairement aux autres couleurs présentes sur le spectre visible, ces tonalité n’ont pas de longueur d’onde propre, mais forcément issues d’un mélange de bleu et de rouge. Par exemple, le jaune du sodium est très exactement à 545nm. On peut donc définir ce jaune avec cette longueur d’onde spécifique. Le magenta ne peut pas être exprimé avec une longueur d’onde, cette couleur résulte forcément du mélange de deux longueurs d’onde qui s’ajoutent entre elles.
4. Il faut conclure
Ceci était ce qu’il fallait retenir de notions assez communes, souvent appelées autrement. Disons que nous avons fait un petit parcours du microcosme d’une image. Dans un prochain article, ce sera le macrocosme où j’écrirai plutôt sur le vocabulaire de la couleur de l’image dans sa globalité. A titre d’exemple : la température de couleur.
Quoique…
D’un point de vue scientifique, on peut parler de la température d’une couleur en particulier. L’échelle allant du bleu, la couleur chaude, au rouge, la couleur froide (longueur d’onde de 380nm contre 780nm, donc longueurs d’onde plus courtes, donc des périodes plus rapides, donc plus de chaleur/énergie avec le bleu #CQFD #Einstein #EffetPhotoElectrique). Mais pour une image, il faudra plutôt s’attarder sur notre rapport sensible à la couleur.
Cinématographiquement…

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